Un directeur de maison de retraite, une résidente et son fils : voici le trio qui compose, en 6 tableaux, le dernier texte de Jean-Claude Grumberg, Votre maman. Dans un style où le burlesque tutoie la gravité, la construction de cette partition à trois voix repose sur une fulgurance de phrases courtes, aussi légères que percutantes. Peu de personnages, peu de situations mais a contrario une force et une justesse de propos qui touchent au plus profond chacun d’entre nous. Car au travers d’un prisme tout personnel, c’est la question pleinement sociétale du vieillissement qu’aborde Jean-Claude Grumberg : celles de la perte de mémoire et de la dépendance et, en résonance, celles du placement et de la maltraitance.